Fragments de H. H.-D. (003)

"Louis-Auguste Blanqui, né le 8 février 1805 à Puget-Théniers (Alpes-Maritimes) et décédé le 8 juillet 1875 à Villers-Sainte-Marie (Oise), était un théoricien socialiste et une figure majeure de l'histoire politique française. Il s’est battu pour le suffrage universel, pour l'égalité homme/femme, la suppression du travail des enfants etc. Sa théorie du socialisme était centrée sur l'idée d'État populaire, qui serait mis en place grâce à une révolution. Dans le domaine économique, il était partisan d'une intervention de l'État pour régler la répartition des moyens de production, les relations entre les producteurs et la distribution des richesses. Il passa la plus grande partie de son existence en prison avant de voir ses idées triompher. Il est considéré comme le "père" de la République Sociale.

   Jeune étudiant en droit, il adhèra à la Charbonnerie, société révolutionnaire secrète, combatit le régime de Charles X et participa, les armes à la main, à la révolution de juillet 1830. Sous Louis-Philippe il fut condamné en 1832, lors du procès des «quinze», puis de nouveau arrêté en 1836 comme dirigeant de la Société des familles et condamné à deux ans de prison pour fabrication d'explosifs. Amnistié en 1837, il milita dans la Société des saisons, et prépara l'insurrection du 12 mai 1839 à Paris, qui échoua. Arrêté en octobre, il fut condamné à mort en janvier 1840, puis vit sa peine est commuée en réclusion à vie. Il fut interné au Mont-Saint-Michel puis à la prison et à l'hôpital de Tours et gracié en 1844.

   Il prit part au renversement du régime de Louis-Philippe en 1848. Accusé de complicité dans le soulèvement manqué contre l'Assemblée, en mai 1848, il fut de nouveau condamné à dix ans de prison. En 1865, il s'évada et se réfugia en Belgique. Rentré d'exil, il organisa une nouvelle révolte en août 1870, mais la chute du Second Empire de Napoléon III eut lieu le 4 septembre 1870, au cours de la guerre franco-allemande. Il fonda le journal La Patrie en danger pour soutenir la résistance de Gambetta puis participa, contre le gouvernement de la Défense nationale, à l'insurrection du 31 octobre 1870 pendant laquelle il tenta de s'emparer de l'Hôtel de ville. Thiers le fit arrêter à la veille de la Commune, dans laquelle ses partisans joueront un rôle important. Il s'évada de la prison de Cahors le 15 mai 1871 et organisa l'insurrection de Toulouse en soutien à la Commune de Paris.

   Après la fin de la guerre franco-allemande et la réunification du territoire il fut élu, le 27 juin 1875, premier Président de la République Sociale. Mais avant même de prendre officiellement ses fonctions, il disparut le 8 juillet dans l'incendie inexpliqué de sa maison de Villers-Sainte-Marie."


   (Article Blanqui du Dictionnaire encyclopédique Faubert & Valois)

   Ma curiosité avait été piquée par la question de Schrödinger et, aussitôt rentré chez moi, je m'étais rué sur une encyclopédie. Rien dans l'article consacré à Blanqui n'avait particulièrement attiré mon attention; rien non plus dans l'actualité ne faisait référence au "père de la République sociale" et nous n'étions même pas en période de commémoration. Le sens des paroles du superviseur m'échappait.
   H. H.-D.

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